top of page

PARLONS FRANCO…PHONIE avec Achim Eichhorn

Dernière mise à jour : 13 oct. 2021



Missionnaire - Pasteur à Villefranche-sur-Saône


RNC: Bonjour Achim, vous êtes allemand et vous êtes missionnaire en France, plus précisément à Villefranche-sur-Saône, la capitale du Beaujolais une ville à 35 kms du nord de Lyon. Que veut dire aujourd’hui être missionnaire dans un pays européen ?

Le Seigneur nous a appelé à annoncer sa bonne nouvelle, à former des disciples et à démarrer une église à Villefranche-sur-Saône. Les responsables de notre église-mère en Allemagne « Gospel Forum Stuttgart » ont confirmé cet appel sur notre vie et ils nous ont envoyés, en partenariat avec le réseau RNC-Héritages.

Depuis trois ans, Sabine mon épouse et moi même, tissons des relations dans notre entourage pour témoigner de Jésus, nous formons des croyants pour être des disciples et nous avons démarré une première maisonnée à Villefranche.

Par ailleurs, nous soutenons les églises de notre réseau par la formation des leaders et des équipiers.


RNC: Vous vous êtes converti à Christ à 17 ans et deux ans plus tard vous êtes parti au Togo pour un stage de 5 mois, quels souvenirs avez vous de votre premier contact avec l’Afrique ?

J´étais dans la région centrale du Togo. Pendant la journée je travaillais pour un projet agricole et les soirées je partageais l´Évangile autour de moi. Plusieurs jeunes ont accepté le Seigneur et nous avons démarré un groupe de jeunes dans une petite église.

J´ai logé au sein d´une famille Togolaise ce qui m’a permis de plonger dans la culture et la mentalité de ce pays.


RNC: Sans être indiscret je crois savoir que vous êtes né handicapé à cause d’un médicament que votre mère a pris quand elle était enceinte, est-ce que cette invalidité vous a poussé à vous dépasser et à aller au delà de vos limites ?

Lorsque j´étais enfant et adolescent j´ai souvent essayé de prouver aux autres et surtout par le sport que je pouvais faire comme eux, sinon mieux.

Parfois je me suis demandé si Dieu existe pourquoi m´a t-il créé, et pourquoi suis-je différent des autres ?

Lorsque j´ai rencontré Jésus, son amour m´a guéri, libéré et restauré.

Aujourd´hui je suis toujours prêt à aller jusqu´à mes dernières limites, non pour moi-même, mais pour lui et pour la cause de son Évangile.


RNC: Après le séjour au Togo vous rentrez en Allemagne pour faire des études en sciences agronomiques à l’université et dans le même temps, vous faites une école biblique dans votre église, vous aviez déjà un projet très précis ?

Un matin à la fin de mon séjour au Togo, je suis parti sur une colline pour prier et le Seigneur m’a parlé : « Achim, tu reviendras en Afrique un jour, en tant qu´agronome et missionnaire. »

A mon retour en Allemagne j´ai fait des études d´agronomie, ensuite une école biblique et je me suis engagé dans l´église, surtout dans l´évangélisation et les maisonnées. Au fur et à mesure, le Seigneur m´a expliqué davantage les détails du projet missionnaire qu´il avait avec moi.


RNC: En 1990 vous êtes envoyé par votre communauté comme missionnaire et agronome en Guinée-Conakry. C’est un pays à prédominance musulmane qui a pris le premier son indépendance de la France en octobre 1958. Vous aviez des appréhensions ?

Non, pas réellement. Dix ans après mon expérience au Togo, j´étais très heureux de vivre finalement l´accomplissement de la promesse du Seigneur.

J´étais prêt pour le champ missionnaire après ces longues années de formation et de préparation.

Arrivé en Guinée j´ai rencontré des grands défis et j´ai fini par réaliser que la formation du Seigneur n´était pas finie pour moi, elle continue jusqu´à aujourd´hui 🙂


RNC: En 1993 vous rencontrez Sabine, une infirmière qui deviendra votre épouse. Une garde-malade et un prédicateur, pour vous c’est le modèle parfait du couple missionnaire ?

Nous avons toujours travaillé avec nos deux mains, une pour annoncer l´Évangile et l´autre pour démontrer l´amour du Seigneur en servant les populations autour de nous, en créant des centres de santé, des écoles, des projets agricoles et des centres de formation professionnelle.

A mon avis pour un travail missionnaire pionnier il n´y a pas meilleure stratégie !

Mais il y a plusieurs sortes de missionnaires, et chaque appel et mandat à sa particularité. On ne peut pas comparer les contextes que l’on rencontre dans les différentes nations.


RNC: Dans les années 90 vous avez vécu un réveil puissant avec beaucoup de miracles, quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Un jour on nous a demandé à prier pour une femme folle qui était enchainée, car elle était dangereuse. Le Seigneur nous a conduit dans un combat de prière et de repentance pendant toute la nuit jusqu´à ce que cette femme soit libérée. Le matin elle était assise devant la maison et elle parlait normalement avec nous. Les voisins qui passaient étaient dans l´étonnement et ils ont annoncé ce miracle partout dans la ville.

Un autre jour, après avoir prêché à une foule, nous avons prié pour les malades. On nous a amené un vieillard qui m´a posé une question : « Dis-moi une chose, est-ce que je rêve ou est-ce que c´est vrai que je puisse voir maintenant ? » Il était aveugle et le Seigneur l´a guéri ! Toute la foule s´est mise à louer le Seigneur et à danser !


RNC: Vous avez quitté la Guinée-Conakry pour continuer à évangéliser, enseigner et former au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, en Guinée-Bissau et en Algérie. Vous avez des regrets ou vous dites : « Mission accomplie… mais ce n’est pas fini » ?

Au fil des années nous avons mieux compris l´appel et le mandat du Seigneur pour nous. Notre tâche est d´annoncer l´Évangile, de former des disciples et de poser un fondement. Lorsque nos disciples ont pris la responsabilité du ministère, ce sont eux qui ont implanté la plupart des églises et des œuvres sociales.

La mission de Jésus dans ces nations n´est pas finie, mais sa mission pour nous personnellement dans ces pays est accomplie.

Nous accompagnons toujours nos amis et partenaires en Afrique, nous leur rendons visite de temps en temps, mais nous ne regrettons pas de ne plus être sur place.

Aujourd´hui nous sommes heureux d´être en France, entourés par la grande famille RNC.

bottom of page